Publié le 05/05/2010 par Michael de Montlaur — Peinture
J’ai toujours connu cette peinture. Comme pour beaucoup d’autres, j’imaginais ce qu’il y avait dedans. Et là, pas de doute, la patte d’un chat, avec les griffes en bas à gauche.
[caption id=”attachment_187” align=”aligncenter” width=”193” caption=”Voici venir l'automne - décembre 1961”][/caption]
Tout à l’heure, je tombe sur un texte de Montlaur, daté du 28 décembre 1961. C’est la première fois que je vois ce texte. Je cherche à quelle peinture il correspond… et je trouve !
Il n’y a qu’une flaque de laque de garance foncé qui pourrait réchauffer un tel paysage de métal. Le bleu coupant du ciel pâle et net, l’acier des ruisseaux et des routes, le givre qui cisèle les arbres : tout cela réclame une dépouille sanglante.
Qu’une main aux serres aigües arrache à ma poitrine ce cœur tout rouge et chaud, pour le jeter dans l’hiver du bois : et voilà mon tableau tout composé. Le voilà juste.
C’est à l’hiver qu’appartient mon cœur.