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La liberté qu'on espère rendre aux pères-peinards. Le sacrifice de George Gicquel

Il y a une chose parfaitement essentielle qu’il ne faudrait jamais oublier, même quand on parle d’une chose aussi dégoûtante qu’une guerre : c’est la liberté qu’on espère rendre aux pères-peinards et à leur infecte famille. Je sais que cette guerre, que je n’ai même pas faite pour “le bon motif”, n’a servi de rien. Ma seule fureur (c’est cela qui sert de courage à ceux qui n’en ont pas) m’a seulement fait remarquer que je ne trouvais pas à mon goût que des gens habillés en verdâtre, à 11h.00 du matin se promènent dans les Champs Élysées avec une musique (il faut être fritz pour ne pas se rendre compte qu’il arrive d’être ridicule) - cette musique comprenait deux “chapeaux chinois” : je ne sais pas si l’on sait ce qu’est un chapeau chinois - tant pis.

Je me suis dit qu’il fallait, le plus vite possible, quitter un pays si peureux.

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La montre

Après la guerre, Guy de Montlaur a toujours porté cette montre. Une Angélus.

La Montre

Il nous disait qu’elle avait appartenu au chef du camp de concentration de Ravensbrück. Jacqueline Péry, qui y avait été déportée en 1944 venait parfois à la maison et nous racontait ce qui se passait dans ce camp de concentration.

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Roland Gabriel

Voici un extrait de ce que le S.M. Guy de Montlaur écrit à propos du 10 juin 1944 :

Contre-attaque Allemande du 10 juin

Le 10 juin, après une nuit relativement calme (si l’on ne tient pas compte des inconvénients qui sont ceux d’une “guerre de positions” - et bien que ces positions soient seulement vieilles de 3 jours) les Fusiliers-Marins Commandos étaient en train de prendre un paisible petit déjeuner à base de chocolat (des rations K) et de bon lait normand, quand le tir allemand commença. C’était toujours le même calibre : 88 mm. Un bon nombre des hommes de la troupe 5 se trouvaient dans la ferme du PLEIN. On n’avait laissé à chaque BREN gun qu’un tireur et on se relayait pour, à tour de rôle, boire son chocolat et manger ses tartines de bon pain français (fabriqué sur place, par les habitants) bien beurré. Petite note personnelle : une tuile est tombée sur ma gamelle de bon chocolat au lait (préparé par GABRIEL) pendant que je suis sorti repérer un sniper.

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Témoin et archives

J’ai connu Guy de Montlaur pendant 25 ans. En fait pendant 20 ans, les 5 premières ne m’ayant laissé que peu de souvenirs. Je l’ai donc connu comme enfant, adolescent puis jeune adulte.

Enfant, je le regardai peindre, ça ne le gênait pas. Je me mettais quand même à quelques mètres et me faisait discret. Il faisait toujours pareil : d’abord un dessin au fusain sur la toile blanche délimitant des zones comme une carte avec des champs. Ou le dessin figuratif comme sur la photo suivante

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The war is more boring than ever

Voici une lettre écrite par Guy de Montlaur un peu plus de deux semaines après le débarquement à Flessingue, le 19 novembre 1944.

Here is a letter written about two weeks after landing in Vlisssingen on November the 19th, 1944.

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