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7 et 8 juin Amfreville

Dans la matinée du 7 juin, les hommes s’enterrent davantage et aménagent les trous individuels qu’ils agrandissent. Ils creusent des couloirs reliant les trous, fabriquent des toits qui sont recouverts de touffes d’herbes arrachées dans les environs.

A 16 h 00 le même jour, 4 chars allemands, dont un Mark VI, arrivent de Bréville. Ils sont arrêtés par quelques Sherman au moment où ils vont rentrer dans Amfreville, l’un d’eux brûle, et les 3 autres (dont le Mark VI) font inverseur.

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6 juin de Colleville au Plain

… La troupe 1 a été la plus éprouvée. L’enseigne de vaisseau Guy Vourc’h qui la commandait a été touché sur la plage ainsi que les deux chefs de section (officier des équipages Pinelli, maître principal Faure). Elle a eu, au traverser de la plage, 5 tués et 23 blessés graves. Le second maître de Montlaur, qui était le plus ancien des officiers mariniers, prend le commandement de cette troupe. La troupe 8 aura dans la matinée 1 tué et 17 blessés ; parmi ces derniers, le lieutenant de vaisseau Kieffer qui, malgré un large éclat de mortier à la cuisse, participera à l’action.

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6 juin à l'aube

… La traversée vers la France commence avec la nuit qui tombe lentement. On n’a pas vu un seul avion de la Luftwaffe. Chacun s’installe à sa convenance : les uns dans les deux cales, d’autres s’enveloppent dans des couvertures et dorment paisiblement jusqu’au lever du jour. Le vent souffle force 5.

Le jour se lève tout embrumé. A bâbord, on peut voir un contre-torpilleur couler. Son arrière s’élève, solennel comme un menhir, noir sur la mer grise. Une partie de l’équipage barbote alentour. Les deux LCI moteurs en panne, se dandinent maintenant, à peut-être 6 nautiques du littoral. La France n’est pour les passagers qu’une mince bande de sable ocre-jaune. Il y a une houle de fond. On se remet en marche à 06 h 45. Le débarquement aura lieu à 07 h 20.

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La liberté qu'on espère rendre aux pères-peinards. Le sacrifice de George Gicquel

Il y a une chose parfaitement essentielle qu’il ne faudrait jamais oublier, même quand on parle d’une chose aussi dégoûtante qu’une guerre : c’est la liberté qu’on espère rendre aux pères-peinards et à leur infecte famille. Je sais que cette guerre, que je n’ai même pas faite pour “le bon motif”, n’a servi de rien. Ma seule fureur (c’est cela qui sert de courage à ceux qui n’en ont pas) m’a seulement fait remarquer que je ne trouvais pas à mon goût que des gens habillés en verdâtre, à 11h.00 du matin se promènent dans les Champs Élysées avec une musique (il faut être fritz pour ne pas se rendre compte qu’il arrive d’être ridicule) - cette musique comprenait deux “chapeaux chinois” : je ne sais pas si l’on sait ce qu’est un chapeau chinois - tant pis.

Je me suis dit qu’il fallait, le plus vite possible, quitter un pays si peureux.

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La montre

Après la guerre, Guy de Montlaur a toujours porté cette montre. Une Angélus.

La Montre

Il nous disait qu’elle avait appartenu au chef du camp de concentration de Ravensbrück. Jacqueline Péry, qui y avait été déportée en 1944 venait parfois à la maison et nous racontait ce qui se passait dans ce camp de concentration.

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