Adelaide de Montlaur - Une vie de courage - A life of courage

Adelaide de Montlaur - Une vie de courage - A life of courage

Mamma va rejoindre Guy de Montlaur, le soldat, tout près de ces autres soldats qui ont pris part à la libération de la France et de l’Europe en 1944. Elle va rejoindre celui qu’elle avait connu avant la guerre quand elle était une petite américaine ne parlant pas un mot de français venue en France pour apprendre la langue et l’Art.

Elle l’avait aimé au point de revenir des Etats Unis où elle se trouvait, dans sa famille, en sécurité, pour le retrouver en Angleterre,  en 1943, et de l’épouser cette année-là.

Elle avait bravé les ‘U-boots’ et les avions allemands. La veille de son vol de Lisbonne à Londres, ce même avion qu’elle devait prendre avait été abattu par la chasse aérienne allemande.

Elle épousa cet homme dont Guy Vourc’h a dit : “Son courage touchait à l’insolence; il était humiliant pour l’ennemi

Le courage d’Adelaide était d’une nature différente de celle de Guy: elle connaissait son mépris de la mort, mais elle attendit son retour, seule avec son bébé, sans nouvelles pendant la campagne de Normandie, et plus tard pendant la bataille de l’Escaut après le débarquement de Flessingue.

La vie de Mamma a été une vie de patience.

Après le soldat, le peintre. Guy de Montlaur n’était pas un homme facile. Il s’isolait dans son monde hermétique quand il peignait, pendant de longues heures. A ces moments, elle était seule. Elle l’a aimé, elle l’a aidé, elle ne s’est jamais plainte.

Son dernier exemple de courage: la maladie l’a atteinte il y a un an et elle a certainement beaucoup souffert tout ce temps. Elle ne s’est pas plainte, elle n’a pas parlé de son mal. Elle était comme cela.

Mamma  mérite vraiment sa place dans ce petit coin de cimetière où reposent tant de héros.

George de Montlaur le 8 avril 2011 à Ranville


Adelaide de Montlaur – a life of courage

Mamma is about to be reunited with Guy de Montlaur, the soldier, near some of all those other soldiers who liberated France and Europe in 1944. She will at last be with the man she met before the war, when she was a little American student who spoke not a word of French and who came here to learn French and Art.

She loved him so much that in 1943 she left the United States to which she had returned at the start of the war and where she lived safely with her family, in order to be with him in England. She married him within a month of her arrival. She had defied the U-boats and the German planes. The day before she flew from Lisbon to London, the forerunner of the very aircraft she was about to take was shot down by German fighters.

She married the man Guy Vourc’h had described by saying: “His courage had reached the point of such insolence, he humiliated the enemy

Adelaide’s courage was of a different nature: she knew too well Guy’s contempt for death but she waited patiently for his return. She was alone with her baby and she had no news of him first during the Normandy campaign and then, later on, during the Walcheren campaign following the Flushing landing.

Mamma’s life was lived as a life of patience.

After the soldier, the painter: Guy de Montlaur was anything but an easy person to live with. When he painted, he isolated himself for long hours in his hermetic world. During these periods, she was alone. She loved him, she helped him and she never complained.

Mamma’s last example of her courage: her final illness started about a year ago and she most certainly suffered deeply throughout all that time. She never complained. She never mentioned her pain. This was her nature.

Mamma truly deserves her place in this small corner of a cemetery where so many heroes rest beside her.