Publié le 04/10/2011 par Michael de Montlaur — Divers
Georges de Mandat Grancey et Guy de Montlaur étaient amis.
J’avais un ami dans ma jeunesse. Nous ne parlions, tous les deux, jamais de choses importantes. Nous vivions seulement comme sur deux lignes parallèles. Nous faisions les mêmes bêtises. A 18 ans, il s’est suicidé en se tirant une balle de carabine dans le cœur. Il aimait entendre l’ouverture de « Fidelio », et le disque tournait sur le phonographe quand il s’est tué. Quelques semaines auparavant, j’avais tué une hirondelle avec la même carabine. Il m’avait dit : « Ça porte malheur ». Il n’a prévenu personne qu’il voulait mourir. Il est mort la nuit de Noël.
Maintenant, je comprends pourquoi nous ne parlions pas de choses importantes.
Cette peinture n’est pas une peinture abstraite. Regardez bien…