Publié le 08/04/2010 par Michael de Montlaur — Guerre
+ incorporé le 3 novembre 1938 au 3è de Hussards, au groupe d’Escadrons en garnison à Sarreguemines (Moselle) et commandé par le Chef d’Escadron de Louvel-Lupel.
[caption id=”attachment_60” align=”aligncenter” width=”300” caption=”Caserne de Sarreguemines”][/caption]
+ détaché 8 jours plus tard au P.P.E.O.R. commandé par le Lieutenant de Sèze, au 18è Rgt. De Chasseurs à Cheval à Saint Avold (Moselle).
+ retour au 3è de Hussards à Sarreguemines en avril 1939. Nommé Brigadier-chef.
+ le 24 août 1939, les deux escadrons de Sarreguemines (l’un à cheval – celui de G.M.- l’autre composé de motocyclistes) plus deux escadrons de réservistes et un escadron d’engins d’accompagnement sont constitués en un groupe de Reconnaissance de Corps d’Armée, le 15è G.R.C.A. Cette unité commandée par le Colonel Azaïs se porte immédiatement sur une position située à l’Est de Sarreguemines, sur la ligne frontière.
+ le 7 septembre, le 15è G.R.C.A. fait mouvement sur le village lorrain de Grossbliederstroff. Les cavaliers sont alors à pied. Ils s’enterrent aussitôt dans un petit bois qui domine la Sarre, à 1km environ du pont frontière.
+ le 9 septembre, à 7h du matin, après une préparation d’artillerie, le 15è G.R.C.A. passe le pont miné qui relie le village lorrain au village allemand de Kleinblittersdorff et attaque. Vif engagement au début de la matinée. Aide reçue sur le flanc droit par une compagnie d’un bataillon de Chasseurs à Pied. Combats sporadiques dans l’après midi. Timide contre-attaque d’autos mitrailleuses allemandes vers 9h du soir. L’une d’elles est détruite par un canon de 25mm. Le 15è G.R.C.A. tiendra la position une semaine environ et sera relevé.
+ Envoyé au repos à Silzheim (Bas-Rhin), il y restera jusqu’à la fin septembre.
+ Le 30 septembre, il franchira à nouveau l’ancienne frontière franco-allemande et ira prendre position à côté des bâtiments de la brasserie de bière de Walsheim. Secteur difficile à tenir en raison d’une pluie constante qui remplit d’eau les trous individuels et de nombreuses incursions d’unités de S.S. dans les lignes françaises.
+ le 13 octobre, le 15è G.R.C.A. fait un raid sur le village d’Herbitzheim tenu par les allemands. Il met le feu au village qui brûlera pendant deux jours.
+ le 16 octobre attaque générale des allemands contre toutes les troupes françaises en position en territoire allemand. Au cours de la nuit du 16 au 17, il se repliera de l’autre côté de la Blies (« sur des positions préparées à l’avance » suivant l’expression à la mode à cette époque). Épisode difficile pour G.M. qui, resté seul du « mauvais côté » de la Blies avec le Commandant de Lupel, un Maréchal des Logis, deux hommes et une mitrailleuse Hotchkiss, s’apercevra que le Génie vient de faire sauter le pont de bateaux sur lequel il avait l’intention de traverser la Blies en crue. En fin de compte, vers 3 heures du matin, les cinq cavaliers ne devront d’avoir la vie sauve qu’au dévouement du Lieutenant de Quénetain qui, une corde attachée à son ceinturon, traversera la Blies à la nage pour aller les chercher. C’est au cours de cette nuit que fut fait prisonnier le poète Patrice de La Tour du Pin. Il faisait partie du 33è Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie qui opérait en jonction avec le 15è G.R.C.A.
+ le 17 octobre, le 15è G.R.C.A. prend position dans un bois à 2 km environ de Bliesbruck. C’est à ce moment que la mode se répand dans les unités de constituer des Corps francs. Un Corps franc est constitué dons dans l’unité de G.M., et dont ce dernier fera partie. Il est commandé pendant quelques jours par le Capitaine de Chazelles et puis, et surtout, par le Capitaine de Castries. Il comporte une vingtaine d’hommes et de sous-officiers. Le Capitaine de Castries fait affûter les sabres-baïonnettes (modèle 1916), une assez bonne idée qui permettra à G.M de tuer sans effort un Allemand pourtant revêtu d’une veste de cuir, le 8 novembre. Les raids consistent essentiellement à traverser la Blies montés sur deux ou trois « sacs Haber » (il s’agit d’un énorme sac de toile que l’on bourre de paille) et à aller se promener sur l’autre rive et notamment dans la partie allemande du village de Bliesbruck. Les raids sont riches en épisodes cocasses – dus pour la plupart à la personnalité de Christian de Castries. Mais l’hiver devient soudain très froid, la neige glacée recouvre tout et par un matin de janvier 1940 où le Lieutenant-General Lord Gort passe en revue l’unité, le thermomètre atteint -33°.
+ 21 janvier, départ de G.M en permission. + 31 janvier hospitalisation de G.M. à Angers. Pleurésie. + 1 mars, départ de l’hôpital pour une convalescence de 3 mois… mais + 10 mai 1940. G.M. quitte Paris pour Angers afin d’obtenir du Médecin Colonel qui l’a soigné l’autorisation de rejoindre son unité. Départ d’Angers dans la soirée. + 11 mai, interdiction de rejoindre unité au combat. Dans le soirée, arrivée au dépôt de Baccarat (Meurthe et Moselle). + 12 mai équipé et affecté au 34è G.R.D.I. vers lequel l’équivalent d’un escadron de Dragons-portés est dirigé la nuit-même – mais qu’il ne rejoindra jamais car + le 13 mai, dans la gare de triage de Revigny (Meuse) où l’on attend depuis plusieurs heures ; le convoi de chemin de fer est anéanti par les Stukas. + 14 mai, ce qui reste des Cavaliers est rassemblé et dirigé sur le Centre de Regroupement de Dragons-Portés d’Angers. + 18 mai, arrivée au C.R.D.P à Mazé (Maine et Loire). G.M. retrouve Bertrand de Guébriant avec qui il dînera ce soir là et le lendemain à Montgeoffroy. + 20 mai, départ avec un petit groupe pour Montlhéry. + 21 mai arrivée à Montlhéry. G.M. passe deux jours dans l’inaction la plus totale. Et les bruits circulent : il n’y a pas d’armes, pas de munitions, pas de véhicules. Mais il y en a… à Orange (Vaucluse). + 23 mai, départ pour le CRDP d’Orange en wagon à bestiaux. + 26 mai, arrivée à Orange. + 28 mai, départ d’Orange (toujours en wagon à bestiaux)… pour Montlhéry. + du 28 mai au 9 juin, voyage vers Montlhéry. + du 9 juin au 13 juin, inaction. Nommé Maréchal des Logis. + 13 juin, transporté en camions de Montlhéry (plus exactement Arpajon) jusqu’à la Gare Montparnasse. Les Allemands rentreront à Paris ce soir-là. A la Gare Montparnasse, les cavaliers apprennent qu’ils sont dirigés sur… Angers. + 14 juin, arrivé en gare d’Angers, G.M. emprunte une moto et fait un tour à la Thibaudière qu’il trouve occupée par une dizaine de moines bénédictins de l’Abbaye de Solesme. Il se fait conduire par sa sœur à Mazé dans la soirée. Il a appris qu’on n’a pas de nouvelles de son frère depuis le 10 mai.