7 et 8 juin

[caption id=”attachment_381” align=”aligncenter” width=”300” caption=”Destruction de la ville - janvier 1955”][/caption]

Dans la matinée du 7 juin, les hommes s’enterrent davantage et aménagent les trous individuels qu’ils agrandissent. Ils creusent des couloirs reliant les trous, fabriquent des toits qui sont recouverts de touffes d’herbes arrachées dans les environs.

A 16 h 00 le même jour, 4 chars allemands, dont un Mark VI, arrivent de Bréville. Ils sont arrêtés par quelques Sherman au moment où ils vont rentrer dans Amfréville, l’un d’eux brûle, et les 3 autres (dont le Mark VI) font inverseur.

Vers 23 h 00, le second maître qui commande la troupe 1 pousse une reconnaissance, accompagné d’un quartier-maître et de 2 matelots. Ils s’éloignent vers l’est, jusqu’à une distance d’un kilomètre, au lieudit Le Bas-de-Bréville. Aucun contact avec les allemands. Mais le lendemain matin (le 8), à 05 h 00, les mêmes veulent refaire le chemin parcouru quelques heures avant : or, à 200 mètres de leurs lignes, ils aperçoivent une forme allongée. Le second maître tire et casse la jambe gauche d’un caporal allemand. Ce dernier est amené au Plein, puis au quartier général de Lord Lovat, à Hauger. Le prisonnier interrogé dit appartenir à l’un des 2 bataillons portés de la 12è S.S. “Hitler Jugend” Division stationnée à l’est du Bas-de-Bréville. Il dit qu’on l’avait envoyé en reconnaissance avec deux autres soldats, en lui donnant l’ordre de rester en observation le plus près possible des lignes alliées, jusqu’à ce qu’un contingent de son bataillon vint le rejoindre. Il dit aussi qu’on l’avait prévenu que les “bérets verts” et les “bérets rouges” fusillaient leurs prisonniers.

Etant donné la nature du terrain (haies, pommiers… les foins n’avaient pas été faits, ni le blé moissonné), Lord Lovat avait donné l’ordre qu’on n’ouvrit le feu en aucun cas à plus de 50 mètres et qu’on fit en sorte de rester aussi camouflé que possible. La défense du Plein consistait en quatre Bren guns, 8 Tommy guns, un mortier de 2 inches et les 19 fusils de la troupe 1, ainsi que les deux vickers du n° 3.

A l’abri du parfait écran que constitue la haie en bordure est, on commence d’apercevoir, à la jumelle, des formes qui rampent dans les hautes herbes, à 200 mètres environ. Il est 09 h 00. Ce n’est qu’à 09 h 45 que l’ennemi atteint la portée de 50 mètres. Le signal est donné, toutes les armes de la position entrent simultanément en action. Le vacarme règne. Le mortier, qui tire long, ajoute à la confusion.

Il y avait peut-être eu une quarantaine de S.S. qui maintenant s’enfuient, s’egaillent parmi les haies. Il s’était agi d’une simple prise de contact entre les gens du Plein et leurs vis-à-vis : elle se soldait par une dizaine d’Allemands laissés sur le terrain.

Il n’y avait pas de pertes du côté franco-britannique.

[caption id=”attachment_396” align=”aligncenter” width=”300” caption=”Il faut être raisonnable mais pas trop - 18 février 1967”][/caption]