De courage, Montlaur n’en a pas manqué pendant les années de guerre. À partir d’octobre 1939, il participa à de nombreux raids en Sarre allemande avec les Corps Francs, des unités de combat de type commandos. En mai-juin 1940, il lutta avec acharnement contre l’avance allemande au-delà de la honteuse armistice signée par Pétain et le régime nazi. Son courage est mentionné par le professeur Guy Vourc’h dans son hommage prononcé lors de l’enterrement de son ami en Normandie, le 13 août 1977 : « Je le vis arriver (note : à Londres) au début de 1943, et lui offris d’entrer dans les Commandos, version moderne de la cavalerie, arme des reconnaissances, des coups de main audacieux. Nous ne nous sommes plus quittés. Chef de groupe, puis chef de section, ensemble, avec le Commandant Keiffer, avec Lofi, Hattu, Chausse, Bégot, Wallerand, nous avons forgé cet instrument d’attaque qui devait avoir l’honneur d’être choisi pour débarquer le premier, ici-même, sur le sol de France. Tous les officiers de ma compagnie blessés, c’est lui qui en prit le commandement. Puis ce fut Flessingue et Walcheren. Blessé à mes côtés, il refuse de se laisser évacuer. Son courage touchait à l’insolence ; il était humiliant pour l’ennemi : sept citations et la Légion d’Honneur à 25 ans. »
En février 1977, à six mois de sa mort, Montlaur ne la craignait pas, celle-là, si proche de lui depuis si longtemps.