Quatrain
Quatrain
Huile sur toile, 60 cm x 92 cm
Paris, mai 1975

Quatrain

L’étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles,
L’infini roulé blanc de ta nuque à tes reins
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l’homme saigné noir à ton flanc souverain

(Quatrain d’Arthur Rimbaud)

Le peintre a réalisé - fait rare - une esquisse de cette peinture. Elle est intéressante car, beaucoup plus figurative que la peinture, elle permet de faire le lien entre celle-ci et le quatrain-poème de Rimbaud. Ainsi, l’oreille est évidente, comme les mammes, le roulé de la nuque aux reins. L’homme, lui, est difficilement identifiable. Dans le quatrain-peinture, les couleurs, si importantes pour le poète, ont été relativement respectées - à la license poétique près. Mais là, l’homme saigné noir apparaît sans équivoque.

Le peintre est fidèle au poète : l’œuvre est une ode à la beauté de la Femme, qui est déesse (étoile, infini, mer). L’Homme, saignant d’un sang noir, représente-t-il le Christ au flan transpersé?