Et la peinture ?
Elle m’apparut comme le moyen justement de dire ces « choses importantes » dont nous ne pouvions parler. Ces choses ne peuvent être exprimées en langage clair. Elles sont proprement indicibles. Elles deviennent floues et finissent par s’évanouir à l’analyse.
On ne peut les évoquer que par allusion.
En 1968, Montlaur a 49 ans, il a atteint la plénitude de son art, de sa technique. Ce petit portrait, au titre ironique, légèrement plus grand que nature, n’est pas censé être flatteur. Le camaïeu donne une impression de tristesse. Le visage est empreint de lassitude, il est marqué par la douleur causée par sa blessure à l’œil. Le peintre ne cherche pas à plaire, il peint, c’est toute sa vie.