Et la peinture ?
Elle m’apparut comme le moyen justement de dire ces « choses importantes » dont nous ne pouvions parler. Ces choses ne peuvent être exprimées en langage clair. Elles sont proprement indicibles. Elles deviennent floues et finissent par s’évanouir à l’analyse.
On ne peut les évoquer que par allusion.
Montlaur fait références aux rêves hallucinatoires décrits par Gérard de Nerval dans Aurélia. Ces rêves, à la limite de l’imaginé et du réel, et leur publication précédèrent de peu la mort par suicide du poète.
Le peintre se libère enfin de la forme, de la géométrie. Il troque le pinceau pour le couteau à palette, il détruit les contours. Son imagination peut maintenant exprimer sans entraves le rêve, trop souvent cauchemar, et la réalité.